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Les “blue balls” ou “couilles bleues”

  • Photo du rédacteur: Uschi Waldherr
    Uschi Waldherr
  • 24 juin
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 26 juin


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Mythe ou réalité ?


Au cabinet, j’entends souvent des récits – plutôt racontés par des femmes – à propos de rencontres érotiques où les blue balls ont été mentionnées. Une fois, même, dans la cage d’escalier, l’argument m’a été rapporté comme un contrat à conclure :


« Tu sais, il faut que j’éjacule, sinon j’ai vraiment mal aux testicules. Tu sais sûrement, j’aurai les couilles bleues. »


Hm. Dans ce cas, au moins, c’était dit avant l’ouverture de la danse intime.


De quoi parle-t-on exactement ?


Les blue balls désignent une condition parfois décrite par des hommes sexuellement frustrés : une douleur sourde dans les testicules, parfois irradiant jusqu’au bas-ventre. Elle surviendrait lorsqu’une forte excitation sexuelle ne mène pas à l’éjaculation.


On entend parfois des expressions comme « les douleurs du marié », ou l’image du « cavalier » qui se retient, endurant la douleur par amour ou loyauté. Bref, excitation intense et prolongée sans orgasme… et pas de dénouement.


Le terme “bleu” renvoie ici à la fois à la couleur que pourraient prendre les testicules en cas de congestion (ce qui reste très théorique), et à l’idée d’une tristesse, d’un manque, d’un désir sexuel non comblé. D’avoir le blues.


Et physiologiquement, que se passe-t-il ?


Le Dr Paul Turek explique :

« C’est à ce moment-là que le sperme est pompé depuis le scrotum à travers le canal déférent jusqu’à la prostate. La deuxième partie du processus est appelée, à juste titre, éjaculation.


Pensez-y comme à un éternuement. L’émission se produit lorsque vous levez la tête en arrière et fermez les yeux ; l’éternuement, c’est l’éjaculation. Contrairement à un éternuement, on peut stopper ce réflexe jusqu’au moment précis de l’éjaculation. »


L’image est parlante : l’orgasme comme un éternuement sexuel. Mais l’idée qu’on « doit » éternuer à tout prix sous peine de souffrir reste à nuancer.


À vous, mesdames : le dernier mot


Il est important de le dire clairement : personne ne devrait jamais se sentir obligé·e de répondre aux attentes sexuelles d’un·e partenaire sous prétexte qu’il ou elle risque d’avoir mal. La douleur évoquée par les blue balls peut exister, oui, mais elle est passagère, sans danger médical, et surtout ne justifie en rien une pression ou un chantage émotionnel.


Ce n’est pas à vous de “terminer le travail”. Vous avez le droit de dire non, de changer d’avis, ou simplement de ne pas vouloir aller plus loin – sans culpabilité. Le mal-être de l’autre ne vous appartient pas. Il est essentiel de reconnaître la différence entre un malaise physique passager et une tentative de manipulation.




Uschi Waldherr


Gestalt- & Sexothérapeute & Thérapeute de Couple


m 06 32 80 02 31


 
 
 

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